Le développement de l'énergie hydraulique par la Confédération s'enlise : de nombreux projets sont réduits ou ne sont pas mis en œuvre du tout. Environ 2 TWh supplémentaires d'électricité hivernale risquent d'être supprimés - exactement autant que ce qui pourrait être réalisé avec des installations CCF en arrière-plan des réseaux de chaleur au cours des trois prochaines années.
Le développement de l'hydroélectricité devait jouer un rôle prépondérant dans la sortie du nucléaire et la réalisation des objectifs climatiques de la Suisse. D'ici 2040, la Confédération souhaitait obtenir environ deux térawattheures d'électricité supplémentaire en hiver grâce à 16 projets. Cet accord avait été conclu il y a quatre ans lors d'une table ronde réunissant le Conseil fédéral, les producteurs d'énergie, les associations de centrales hydrauliques et les organisations environnementales. Mais il s'avère aujourd'hui que l'objectif s'est éloigné : l'Office fédéral de l'énergie ne compte actuellement plus que sur la moitié de cette quantité.
Les raisons pour lesquelles l'aménagement est au point mort sont diverses : Les oppositions qui entraînent des retards, la thématique des retours à domicile, c'est-à-dire les communes qui reprennent elles-mêmes les barrages lorsque la concession arrive à échéance, ou le manque de rentabilité des projets sont cités. Comme les 16 projets hydroélectriques actuels n'avancent pas comme prévu, le Conseil fédéral veut maintenant examiner si d'autres projets doivent être ajoutés à la liste des projets privilégiés d'intérêt national supérieur.
Une solution possible réside dans la réalisation d'installations de CCF. Comme l'a montré l'étude Rytec commandée par l'Office fédéral de l'énergie, la réalisation d'installations de CCF en arrière-plan des réseaux de chaleur - en remplaçant seulement une partie des chaudières fossiles de charge de pointe existantes - permettrait de fournir exactement la quantité supprimée. Le grand avantage est que les installations peuvent être facilement commandées et mises en service, ce qui pourrait être réalisé dans les trois prochaines années.
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